Florange : La crise industrielle n’est pas une fatalité

Le lancement ce mercredi 24 avril de la procédure d’extinction des hauts fourneaux de Florange est une triste nouvelle, symbolique, après Gandrange, des derniers feux d’une grande histoire industrielle et humaine….

Elle ne doit pas signifier pour autant la démission de la puissance publique face au court-termisme de dirigeants d’entreprises qui agissent sans vision industrielle, organisent la concurrence entre les sites de production et le chantage entre les Etats en se jouant des normes sociales et environnementales, des régimes fiscaux et des aides publiques.

Nos pensées vont d’abord aux hommes et femmes victimes de ce désastre social et industriel, aux salariés qui, au cours de ces vingt derniers mois, ont résisté, agi et espéré une autre issue. Europe Ecologie Les Verts salue leur détermination, leur refus d’une fin annoncée et leur volonté de préserver l’emploi, alors que notre pays compte plus d’un millier de nouveaux demandeurs d’emploi chaque jour.

Les besoins en acier de notre économie n’ont pas soudainement disparu, il s’agit de déterminer de quelle manière nous choisissons, dès lors, d’y répondre. Pour le site de Florange, il faut choisir l’innovation et la responsabilité sociale, les enjeux de performance énergétique et la valorisation du CO2 (notamment dans le cadre du projet LIS) pour développer en Lorraine des filières d’acier technique à haute valeur ajoutée.

Plus largement, pour la sidérurgie y compris, Europe Ecologie les Verts appelle à une autre stratégie industrielle, capable d’anticiper les mutations, dans une perspective nécessairement européenne, fondée en priorité sur le développement des territoires et de l’emploi, l’innovation technologique, économique et sociale pour répondre aux enjeux de la transition écologique.

Pour cela, nous présenterons et mettrons au débat nos premières orientations pour une nouvelle stratégie industrielle, tirées d’un livret de propositions publié récemment par notre parti, lors du colloque « Et si la réindustrialisation passait par l’écologie ? », jeudi 25 avril à l’Assemblée nationale, en présence de Pascal Durand, secrétaire national, de Barbara Pompili et François de Rugy, co-présidents du groupe des députés écologistes et d’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif.

Jean-Philippe MAGNEN, Elise LOWY, Porte-parole

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