Aéroport Notre-Dame-des-Landes : sa place est au musée

Des militants de Greenpeace ont accroché fin décembre 2012 une banderole de 250 mètres carrés sur la pyramide du Louvre, à Paris, pour protester contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.

« Aéroport Notre-Dame-des-Landes : sa place est au musée », peut-on lire sur la banderole.

« Ce projet d’aéroport est symptomatique d’une vision dépassée du progrès et il doit rapidement être remisé au rayon des antiquités », a déclaré Sébastien Blavier, chargé de campagne climat pour Greenpeace.

Des écologistes s’opposent depuis plusieurs mois au projet et certains occupent le terrain du futur aéroport, où ils ont édifié des cabanes.

La justice a récemment autorisé leur expulsion par les forces de l’ordre, tandis que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et partisan du projet, a mis en place le 30 novembre une « commission de dialogue ».

Pour Sébastien Blavier, « le gouvernement a tort de s’entêter sur le sujet. » « Il dit vouloir engager la France dans la transition écologique, cela passe par une annulation de ce projet d’aéroport inutile ».

Le projet d’aéroport est né en 1967 dans le cadre de la politique de décentralisation menée à l’époque et a été suspendu entre 1974 et 2000, essentiellement en raison du choc pétrolier, souligne Greenpeace.

« Aujourd’hui, les occupants du site peuvent être expulsés à tout moment par les forces de l’ordre présentes en grand nombre à Notre-Dame-des-Landes. Dans le même temps, la pâle commission du dialogue créée par le gouvernement poursuit ses travaux qui ne déboucheront sur rien de concret », ajoute l’organisation.

PARIS, 20 décembre (Reuters) –

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