Conseil municipal de janvier 2013

Intervention sur le budget 2013                                                                                                        

Monsieur le Maire, chers collègues,

Nous votons ici le budget de la dernière année du  mandat.

Le vote du budget est à la fois le moment de la traduction comptable du projet politique pour l’exercice à venir, mais c’est aussi le moment symbolique, chaque année, de la confirmation, ou pas, de l’appartenance à une majorité.

Nous avons participé à l’élaboration du projet de Budget, à ses différents et successifs arbitrages. Nous voterons ce budget.
Fin de mandat oblige, cette  année 2013 sera l’occasion de revenir plus en détail sur le bilan de ce municipe, mais sur ce budget, nous souhaitons relever certains éléments :

Nous nous félicitons de cette nouveauté de la présentation du Budget par politique publique mais pour que l’exercice soit abouti, il faudrait que toutes les politiques publiques apparaissent et pas seulement les plus « gourmandes » en dépenses directes en investissement ou en fonctionnement.

L’arrivée de population nouvelle va structurellement faire bouger notre équilibre budgétaire tant en recettes qu’en dépenses.

Nous étions déjà vigilants, mais nous devrons l’être encore plus à l’avenir sur l’effet ciseaux de l’évolution de nos dépenses et recettes de fonctionnement (les dépenses augmentent plus vite que les recettes)
Vu le niveau que représente le poste Ressources humaines (RH), une Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences devient de plus en plus impérative. il y a le poids, et l’inertie dans le budget de nos dépenses RH mais aussi la question de l’adéquation entre les compétences internes et les attentes et besoins d’aujourd’hui et de demain. Une politique de mobilité interne est un des éléments de réponses.
Notre patrimoine bâti et, notamment des locaux scolaires, doit faire l’objet d’un diagnostic fin (approche coût global investissement-fonctionnement, contribution au  PCET – Plan Climat Energie Territorial,…) et d’une planification pluriannuelle des travaux d’entretien ou de remise à niveau. Des entretiens différés, ou à contre-temps, pouvant générer au bout du compte des surcoûts importants

En 2012, sur la commune, l’aide alimentaire a augmenté de 76%, les aides pour les fluides(précarité énergétique) de 22%. Depuis septembre 2012, la barre des 950 demandeurs d’emplois a été dépassée. Que ce soit sur les aides, le suivi des dossiers RSA, le travail en partenariat avec le CLRPAC,  en direction de la petite enfance, ou l’intégration des familles ROMS,  l’action sociale doit, au moins, garder la place qu’elle occupe actuellement.

Mais ne voudrions pas clore cette intervention sans faire un court retour sur une actualité récente.

La presse ou le magazine municipal se sont fait l’écho de tensions au sein de l’équipe municipale autour notamment, mais pas uniquement, du Projet d’Aéroport de Notre Dame des landes.

Nous souhaitons à cette occasion du budget rappeler que nous assumons notre participation à notre municipalité de gauche, tout autant que nous la revendiquons en tant que composante pleine et entière, certes minoritaire, et non comme simple invités ou supplétifs.

Cette attitude responsable, nous l’assumons d’ailleurs aux échelons territoriaux où nous sommes présents.
Nous ne spéculons pas sur les difficultés, voire la défaite, de la gauche gouvernementale.

Nous portons nos différences et complémentarités, sans langue de bois, nous regrettons certains choix sécuritaires, certaines évolutions socio-libérales, nous pointons, comme nous l’avons fait lors du Débat d’Orientations Budgétaires, le retard pris dans la mise en œuvre de la transition écologique de l’économie.

Parti de gouvernement et non parti protestataire, nous signons des accords de législature et les respectons, mais de même, nous entendons que les engagements pris par notre partenaire soient respectés.

Nous actons si nécessaire les points de désaccords, comme par exemple le nucléaire et le projet de NDDL, et conservons alors toute notre liberté d’initiative et de lutte.

Dès lors, Il n’y a pas de « rôle sournois des élus verts » comme nous avons eu le regret ici de le lire, il n’y a pas de « réactions d’enfants gâtés », de même qu’il n’y a pas de comportements a-democratiques ou anti-democratiques des élus écolos lorsque nous continuons à débattre et nous opposer malgré les  votes déjà intervenus.

Aucun élu dans cette salle, bien entendu,  n’a jamais manifesté dans la rue après les votes concernant le Carnet, concernant le CPE, la réforme des Retraites, etc…

Le projet d’extension du Port autonome à Donges-Est avait été l’objet de plusieurs votes de plusieurs collectivités, inscrit au Contrat de Projet Etat-Région, avant d’être finalement au dernier moment abandonné…
Un vote démocratique  ne clôt jamais le débat ! Ce qu’un vote a décidé, un autre vote peut l’infléchir ou l’annuler, les exemples sont légions.

Pour conclure, nous réaffirmons que tout élu tient certes sa légitimité initiale de l’élection mais cette légitimité doit être interrogée, vérifiée aussi tout au long du mandat, par l’exercice de la concertation et des contre-pouvoirs. il n’y a pas de chèque en blanc !

conseil municipal
Pour le groupe des élu-es Europe Écologie Les Verts,

Patrick Naizain adjoint au maire au Développement durable et à la Démocratie locale

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