Aménager la semaine scolaire avec tous les acteurs

Conseil municipal du 15 février 2013 – intervention de Marie Paule Annette pour défendre un aménagement, dès 2013, concerté avec l’ensemble des acteurs et laissant la place à l’expérimentation

Mesdames, messieurs,

Nous avions fait la proposition, dès 2008, d’innover à Saint Herblain en organisant la semaine scolaire sur cinq jours. La réforme Darcos (passage à 4 jours) laissait une petite place à l’expérimentation… Notre groupe, à l’époque, proposait une organisation de la semaine scolaire sur 9 demi-journées avec une pause méridienne allongée (entre 2h et 2h30). Nous ne faisions qu’appliquer les préconisations des chrono-biologistes : diminuer la journée scolaire, éviter les ruptures, positionner les apprentissages sur les matinées et deuxième partie d’après-midi.

Nous nous félicitons des intentions contenues de la réforme proposée par le ministre de l’éducation nationale, suivant là encore les attendus de la Concertation Nationale, pour la Refondation de l’Ecole de la République qui s’est déroulée de juillet à octobre dernier et qui a mobilisé de très nombreux acteurs de l’Education (enseignants, pédagogues, élus, chrono-biologistes, médecins, associations de parents, etc.) : allégement des journées et étalement du temps scolaire sur la semaine comme sur l’année.

La loi d’orientation en cours de discussion va logiquement lancer d’autres chantiers : l’allègement des programmes, la progressivité des apprentissages de la maternelle au collège, la formation des enseignants, faire entrée l’Ecole dans l’ère numérique, mieux associer les partenaires de l’Ecole et mieux évaluer…

Nous sommes conscients que cela va modifier les organisations familiales, susciter des craintes sur la qualité des temps éducatifs ou encore réorganiser le temps de travail des enseignants et du personnel municipal, sur la semaine. Sur un tel sujet, la concertation est essentielle. Nous devons donner rapidement une information la plus complète possible aux parents et aux enseignants et recueillir leurs avis qui doivent enrichir nos propositions avant notre décision finale.

Nous estimons :

–       que nous avons une responsabilité pour que l’application de la réforme soit perçue comme une plus value pour les enfants d’abord, sans léser les enseignants ou les parents

–       que la ville doit prendre sa part dans l’aménagement de la semaine scolaire et que cela pourrait même entraîner une augmentation de la fiscalité locale ;

–       que c’est l’occasion de revoir l’ensemble des interventions financées par la ville sur temps scolaire et périscolaire pour viser une meilleure efficacité et complémentarité avec les apprentissages scolaires ;

–       qu’une exigence de qualité doit être recherchée : formation des animateurs, mobilisation du personnel municipal, partenariat avec les associations locales.

–       que les conseils d’école doivent s’emparer de cette question et réfléchir à une organisation qui s’appuie sur le projet d’école et les ressources locales (équipements, associations…). Nous pouvons soutenir des organisations différentes à la condition qu’elles soient dans le cadre national et qu’un dispositif d’évaluation soit prévu.

Cet aménagement des rythmes remet l’enfant au cœur de nos préoccupations. C’est pourquoi, nous devons mettre à profit les mois à venir, pour construire un dispositif opérationnel dès la rentrée 2013.cteurs

Marie-Paule ANNETTE

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